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Moins visibles mais toujours présents : n’oublions pas les mineurs non accompagnés de Côme

Il y a une quinzaine de jours, des containers remplaçaient les tentes montées depuis début juillet devant la gare de Côme, à la frontière suisse-italienne. 250 réfugiés et migrants, parmi lesquels 70 mineurs, ont pris place dans ce camp provisoire, géré par Caritas et la Croix-Rouge sous mandat des autorités italiennes. Caritas apporte un soutien juridique, médical et psychologique aux réfugiés tandis que la Croix-Rouge gère la logistique du camp.

Terre des hommes et le Service Social International (SSI-Suisse) se sont rendus à Côme quelques jours précédant le transfert afin d’évaluer la situation des enfants migrants sur place. La situation du camp est apparue très préoccupante, notamment au niveau des conditions de vie, les personnes s’abritant sous des tentes et dépendant des organisations caritatives pour recevoir de la nourriture. «C’est plutôt une bonne nouvelle de savoir ces réfugiés, en particulier les enfants, à l’abri des intempéries et du froid à venir», confie Lorène Métral, collaboratrice Plaidoyer chez Terre des hommes.

L’amélioration de la situation humanitaire ne doit cependant pas altérer la mobilisation de la société civile et des médias quant au blocage migratoire qui se joue en Europe et aux portes de la Suisse. Le manque d’accès à l’information, le refoulement aux frontières et l’absence de prise en charge adaptée des mineurs non accompagnés en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant restent d’actualité. Selon le règlement de Dublin III, les mineurs non accompagnés doivent aussi bénéficier de soutien en matière de réunification familiale et des manquements en la matière ont été relevés.

Dans ce contexte, L’Alliance pour les droits des enfants migrants (ADEM – Tdh, SSI, IDE, OSAR) réaffirme ses recommandations concernant la prise en charge des mineurs non accompagnés dans le respect de la Convention relative aux droits de l’enfant. Les mineurs séparés de leur famille ont des besoins spécifiques et nécessitent un encadrement adapté. L’ADEM réitère également des principes fondamentaux qui affirment que les enfants en déplacement doivent être considérés comme des enfants avant tout, qu’ils ne doivent pas être discriminés du fait de leur statut migratoire et que les mesures prises par les politiciens et les autorités étatiques ne doivent pas porter atteinte à leurs droits fondamentaux. (Pour lire en détail les recommandations de l’ADEM, voir la prise de position de l’ADEM du 19.08.2016)

Lors de leur visite à Côme, Terre des hommes et le SSI-Suisse ont interrogé plusieurs jeunes migrants qui nous ont partagé leur parcours de migration difficile, leur désarroi et leur solitude. Découvrez leur histoire ici.

Crédit Photos: Sandro Mahler